Lire et relire

Avril – Mai 2021

Indications de lecture

Nathalie de C.

Je lis plutôt de la poésie ces derniers temps, avec cette hécatombe de poètes ces 6 derniers mois (et j'en lis aussi des vivants grâce aux conseils du libraire de "Comme un roman", rue de Bretagne).  Jaccottet, Etienne Faure, Philippe Denis, Jacques Ancet, Aurélie Foglia (à qui il est arrivé une aventure terrible dont je vous parlerai de vive-voix, ou dans un autre courriel). Bientôt Bernard Noël dont je suis curieuse de découvrir Le Château de Cène, son récit de jeunesse érotique qui lui valut la censure.

J'ai lu aussi King kong théorie de Virginie Despentes, et un petit livre de souvenirs sensible et original : La Petite Borde, d'Emmanuelle Guattari, fille du psychanalyste Félix Guattari qui a co-dirigé le centre psychiatrique de La Borde.

Je viens de relire aussi Illusions perdues de Balzac, et suis dans la relecture de Du côté de chez Swann de Proust.

Simone

Je me suis plongée dans la lecture de Antonio Scurati: M l’enfant du siècle, une somme de Mille pages sur la jeunesse de Mussolini, sur l’état de l’Italie au  bord de la révolution, de la guerre civile au lendemain de la 1ère guerre mondiale, la création des faisceaux qui végètent quelques années jusqu’à la décision d’exercer  la violence contre les rouges. C’est un livre passionnant qui suit la lente mutation de Mussolini et qui se lit comme un roman, les plus passionnées des lecteurs attendent le deuxième tome avec impatience.

Dans une tout autre j’ai découvert les romans  de Stéfansson, romancier islandais  :"Asta "et "lumière d’été puis vient la nuit ", romans qui sont de vrais dépaysements aussi bien par les personnages toujours extraordinaires, un peu déjantés et ces descriptions de côtes sauvages, de fermes et de villages isolés loin de toute forme de civilisation.

Danièle

J'ai lu avec plaisir Annette, une épopée, que plusieurs d'entre nous recommandaient et sur lequel Hélène a fait une critique sur notre blog.

Je termine Les déracinés, un récit qui nous fait partager la vie d'un couple de jeunes Juifs viennois poussés à quitter l'Autriche par le début des persécutions  nazies et qui, ne pouvant obtenir un visa pour les États Unis, débarquent en République dominicaine où ils vont participer avec d'autres émigrants juifs à l'installation et à l'évolution d'une communauté agraire. Roman basé sur un travail documentaire ; intéressant.

J'ai encore à lire Trencadis, sur Niki de Saint Phalle, et une biographie d'Edmonde Charles-Roux.

Oui, peut-être nous retrouverons-nous aux Tuileries en juin.

Daisy

Des nouvelles de quelques lectures. Le hasard des cadeaux m’a fait lire un livre que je vous recommande du romancier allemand Walter Kempowski.  Le titre n’est pas très évocateur puisque traduit bizarrement en français avec "Schluss ? »  dans l’édition 2019. Il semblerait que le titre est maintenant changé et le livre s’appelle « Rideau » dans l’édition 2020 . Le roman est une plongée dans l’Allemagne de la fin de la guerre, plus exactement en Prusse orientale en Janvier 1945, au moment de l’arrivée des troupes soviétiques. C’est une description fine et mordante de la fin d’un monde, celui d’une bourgeoisie nazie retranchée dans un domaine le « Georgenhof » qui héberge les  étrangers de passage fuyant  l’avancée soviétique, avant de partir eux aussi sur la route de l’exil. A la fin du livre, on a tout compris de la guerre et du nazisme. J’ai commencé aussi la magnifique biographie de Churchill, d’Andrew Roberts (plus de 1200 pages). Chaque page est un régal mais il faut aimer l’histoire et les personnages de la trempe de ce britannique hors norme. Je suis en train d’avoir une période biographie car j’ai lu dans l’hiver la passionnante vie de Garibaldi racontée par Pierre Milza.

Hélène

J’ai moi aussi relu : Balzac, avec un court roman, ou plutôt une nouvelle qui s’appelle Adieu. Passionnant : comme dans Le Colonel Chabert, une fiction inspirée par la campagne de Russie et le désastre de la Berezina dont les deux personnages principaux, amants, réchappent séparément, se retrouvent et se perdent au terme d’une expérience concluante mais dévastatrice.

J’ai relu le livre de Sarah Bakewell, Comment vivre, Une Vie de Montaigne en une question et vingt tentatives de réponse. Une façon de relire les Essais qui fut longtemps mon livre de chevet.

Je suis en train de lire dans la PléÏade, les œuvres de Segalen, et l’excellente préface de Christian Doumet qui m’ouvre des portes sur l’œuvre et sur moi.

Et puis Cyrulnic, avec la lecture croisée de deux livres, l’un écrit avec Boualem Sansal, France Algérie, Résilience et réconciliation en Méditerranée ; l’autre, Des âmes et des Saisons : une des thèses défendues est que la violence est fondatrice de la civilisation. Passionnant.

Il y  a eu d’autres livres depuis octobre. Je dirai que j’écluse lentement certaines lectures de livres cadeaux de Noël, que je dois lire.

Oui, retrouvons-nous fin juin aux Tuileries. Je vous propose une date !