"Prête-moi ta plume"

Pas d’échanges de plumes ("prête-moi ta plume") ce mercredi vu que nous étions en petit comité. La mienne reste donc suspendue, ou trempée, comme celle de Modiano, dans une encre sympathique qu’il faudrait peut-être obscurcir, pour la déchiffrer, mais en lui gardant son aménité.

Entre nous, les livres circulent (dont Kiosque de Rouaud) , reviennent à leur propriétaire, bref ce fut une rencontre animée par nos discussions et nos échanges, nourris de nos lectures (alimentées par les beaux livres lus cet été), par les spectacles et l’actualité culturelle ou politique.

Nous avons prévu de nous voir le 18 décembre si la circulation des trains me l’autorise, sans clause suspensive si vous décidez de vous voir entre Parisiennes.

Nous aimerions pour la fois prochaine nous intéresser à un livre de la prix Nobel de littérature 2019, la Polonaise Olga Tokarczuk (un titre de votre choix), et aussi relire Le Docteur Jivago de Boris Pasternak dont nous (l’une d’entre nous l’a vue et je viens de la visionner, c'est très bien fait) recommandons en replay l’émission d’Arte du 6 novembre sur ce roman, publié en 1957 à l’étranger ( en Italie, puis Paris et Londres) après le refus du comité de lecture de la puissante Union des Écrivains soviétiques.

Ce roman, depuis son écriture, sa copie, son passage à l’Ouest, sa première édition, les tentatives de l’auteur pour le récupérer et obtenir son retour en grâce, le prix Nobel qui le consacra un an après, l’obligation faite à Pasternak de refuser le prix, une édition en russe dans un format de poche que la CIA fit circuler en Russie...a une histoire rocambolesque et fait naître, sous l’ère krouchtchévienne, la figure du dissident.

A lire donc, ou à relire...sans forcément se référer au film grand spectacle que nous connaissons par sa musique sirupeuse qui gomme la puissance d’une écriture.

D'ici le 18 décembre, lisez bien. Hélène

D’ici le 18 décembre, lisez bien, Hélène